Avant de débuter les travaux d’aménagement intérieur de l’appartement de M. Serafini (projet SERAFINI), nous avons constaté que le plancher haut du R+3 de l’immeuble présentait une dégradation avancée. Celle-ci était causée par l’humidité, des infiltrations d’eau et la perte de résistance des matériaux due au passage du temps. Cet immeuble, datant de la fin du XIXe siècle et principalement construit en pierre et en bois, a souffert d’infiltrations via la charpente, entraînant des dommages importants : humidité persistante, moisissures, infestation de parasites et instabilité structurelle. Ces désordres ont engendré l’installation d’étaiements dans un appartement du 3e étage ainsi que la réalisation d’un diagnostic structurel approfondi.

La mission confiée, comprenait la consultation des entreprises et la maîtrise d’œuvre d’exécution des travaux, conformément aux préconisations du bureau d’études structure. La complexité du projet résidait dans la particularité du règlement de copropriété, qui stipulait que les solives étaient de la responsabilité des propriétaires du dessus et non des parties communes. Cette situation a impliqué un suivi spécifique avec quatre maîtres d’ouvrage différents, chacun en charge d’un pourcentage précis des solives à rénover ou remplacer. Au-delà des aspects classiques de la gestion de chantier de rénovation structurelle à la suite d’une consultation d’entreprise, ce projet a permis une immersion dans les particularités de la copropriété. Cela a renforcé le rôle d’architecte en tant que pédagogue et gestionnaire, par une approche plus stratégique, adaptée et pragmatique.